Les chants d’oiseaux d’Emilie BERD

Mon jumeau astral MTG vient de publier un article LA PLAYLIST DE MTG, inspiré de la chronique de l’émission QUOTIDIEN sur TMC.

Je le cite :

 » En ce moment dans QUOTIDIEN, il y a une rubrique sur la playlist des invités. On leur demande de répondre en gros aux questions suivantes (que j’ai un peu adaptées…) . Je ne suis pas invité dans l’émission mais je vais quand même le faire et je vous engage à reprendre ce petit tag sur votre blog si vous en avez envie (notez que ça  ne prend que  10 minutes et que ça fait un article !!!)« 

Notez également que j’aurais préféré être taguée en personne mais bon, c’est pas son style alors j’encaisse et j’enchaîne…:D

 

Quel morceau écoutez-vous en boucle en ce moment ?

C ’est Hoshi avec Ta marinière. La tribu et moi, on la kiffe!

J’adore la voix et la musique et surtout les paroles que je mets là dessous, si ça intéresse quelqu’un.

Derrière ta cigarette
Dans mon cœur
T’as fait un tabac
Je suis en quête du bonheur
Peut-être qu’il est dans tes draps
T’as piraté mon âme
Alors que je surfais sur la vague
Et j’ai tout raté, je rame
Alors que j’t’avais dans ma madrague
Enlève tes bas ou tes hauts
T’es si jolie, tu me rends dingue
Je rêve qu’tu viennes sur mon bateau
Que toute les nuits on fasse la bringue
À bâbord ou à tribord, on partira à la dérive
Je veux ton corps, mon trésor
Je t’attends sur l’autre rive

(Refrain) (x2)
Et sur ta marinière
Je cherche notre trait d’union
Tu l’as jeté à la mer
Pour donner à bouffer aux poissons
À nos poisons d’avril
Nous deux c’est pire qu’la mer à boire
Ne te découvre pas d’un fil
Tu rendrais amoureux ton miroir

L’océan nous emporte
J’sais pas si t’es au courant
Que lorsque l’eau passe ma porte
Même si c’est la cata, c’est marrant
Viens dans mon équipage
Rattrape-moi sur la jetée
On fera sûrement naufrage
Mais on aura au moins essayé
Donc si aujourd’hui je plonge
Dans l’amour en criant à l’abordage
C’est parce que je prolonge mon séjour
Quitte à revenir à la nage
Je vois bien que tu pètes un câble
Et que même tu ripostes
Alors courons sur le sable
Avant qu’un autre t’accoste

(Refrain) (x2)

Célibataire jusqu’à demain
Elle s’donne un air en maillot de bain
Marinière, cherche son marin
Prêt à rester sur terre rien que pour sa main

En savoir plus sur https://www.lacoccinelle.net

 

Quel est pour vous, la plus grande chanson de tous les temps ?

Evidemment…

En plus, qu’est-ce qu’il est beau…

 

Quel est le meilleur morceau pour s’éclater ?

On bouge son corps, du bout des doigts à la pointe des pieds.

 

Quel morceau feriez-vous entendre en boucle pendant 3 heures à votre pire ennemi(e)?

La Marinière de Hoshi, With or without you de U2 ou Salma ya salama de Dalida, histoire de la torturer en y prenant du plaisir…

 

Quelle chanson ringarde aimez-vous écouter et réécouter ?

Like a virgin… Hey! Touch for the very first time…Like a viiiirgin… With your heartbeat next to mine!

 

Quel artiste ou quel style de musique pour partir sur une île déserte qui vous offrirait la possibilité d’écouter à volonté un seul artiste ou un seul style de musique?

Euh… MTG, je regarde l’émission le plus souvent possible et cette question ne me dit rien! Sérieusement, tu me vois sur un île déserte sans coiffeur et sans manucure… Bon… Tant qu’à avoir le cheveux sale et les ongles dégueulasses…

Qu’est-ce qu’il était beau…

Et la question soigneusement éludée par MTG : Quelle chanson pour faire l’amour…

En effet, d’aucuns pourraient penser que faire l’amour en musique (à l’instar de Calogéro au passage qui fait tout en musique), c’est déjà un échec… Mais avec Portishead, c’est possible de laisser filer sans se soucier…D’abord, l’album Dummy (il dure 50 minutes). Après la douche, l’album Portishead (51 minutes). Et, après une autre douche (là je m’adresse aux plus motivés…), Roseland NYC Live. J’ai les trois à la maison si ça peut aider.

 

Certaines choses ne changent jamais (ou un lundi de rentrée comme les autres)

 

Combien de temps faut-il pour que la conscience se pointe dans un rêve tendre et douillet? Mis à part quelques neurologues sadiques dont le trip serait de réveiller les gens en les obligeant à dormir avant (avec un bonnet de nuit ridicule pleins d’électrodes, c’est le pompon !), je pense qu’à cet instant Zzz, il serait plus pertinent de jouer au hérisson dans ses draps que de tenir un chrono… Enfin, ça n’engage que moi (même si je crois deviner une sorte de consensus à ce sujet).

Alors, pour la suite du développement, on va dire une seconde. Effectivement, si on est pointilleux, on peut arguer que ça varie d’une personne à l’autre :

Il y a les fringants qui sautent de leur lit, bondissent dans leurs habits façon  Aujourd’hui, je sauve le monde , et puis parce que « après tout on est lundi, c’est le début de la semaine, en plus, on a de la chance, il ne pleut pas et le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt »… Sauf que, à ces gens-là, laissez-moi leur préciser que John Maclaine leur aurait mis un bon taquet s’il avait dû avaler son café devant de tels moulins à paroles…

Il y a les indécis qui, évoluant en plein paradoxe, réussissent la prouesse d’être totalement réveillés tout en restant au lit…ceux-là même qui, l’imagination bridée par trop de films dans lesquels le pouvoir de l’esprit résout tout, se disent qu’avec un peu de chance, en se concentrant très, très fort, ce lundi matin se changerait en dimanche matin… Bref, des passionnés de voyages dans le temps et autre science-fiction mais qui zappent la catégorie Anticipation…

Il y a aussi les désespérants qui ne tombent du lit qu’après trois salves de buzzer et qu’avec la pression  d’un tiers talon qui les pousse vers l’extérieur (Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé…)

Donc, disons, une seconde pour que la conscience se pointe dans ton rêve. Elle s’immisce au milieu de ton soleil, chaud comme un baiser avec la langue et rond comme une boule de sorbet au citron… Et c’est dommage parce que, de là où tu étais, tu commençais presque à entendre le bruit des vagues mourantes sur la plage…Pas très loin de tes orteils qui, soit dit en passant, essayaient de se donner un air espagnol à faire sombrer Antonio Banderas…

Mais ce son tendre et amoureux qui chatouillait un peu tes oreilles et t’arrachait même un sourire dans ton sommeil s’est mué en cri infâme, flamenco infernal, l’éventail évincé, remplacé par des castagnettes à te fendre le crâne… Le hurlement d’un monstre sans pitié qui n’est autre que cette terrible réalité, toujours et encore : Le réveil et son alarme…

Le réveil, un des pionniers de l’esclavage moderne… Peut-être un des rares objets de notre panoplie d’ho.fe.mme pressé.e (…) pour lequel aucune obsolescence n’a été programmée. C’est bête ! Pour une fois que ça aurait pu servir à quelque chose ! Pour une fois que la fameuse panne aurait eu un soupçon de crédibilité, car sans se mentir (Et non, ça n’arrive pas à tout le monde !), les pannes sont au réveil ce que la chute est au cheval, errare humanum est.

Ce matin, de toute façon, il n’en est pas question… La lumière qui baigne l’espace vient des rayons qui rentrent par effraction entre les interstices de la fenêtre et alors intervient la réflexion…la pause nécessaire avant toute autre décision : Ouvrir les yeux…

Evidemment après quinze grasses mat’ (une par jour), la peau de tes paupières, habituellement fines et douces, s’est, à cette heure matinale, transformée en papier de verre.  (Cela fait longtemps que je n’ai vu ni touché ce truc… Dans le genre ponçage, je suis plus lime à ongle que papier de verre, même si j’ai très rapidement pas pied après quelques verres… Désolée…)

Ouvrir les yeux, un jour de rentrée…Ouille, ça fait mal ! Et tu le fais quand même parce que tu y crois (pour les fringants) ! Tu le fais quand même parce que tu n’as pas le choix (pour les autres) !

La vue retrouvée et la vie devant soi, tu hisses le pavillon… Et pendant que la cafetière gueule le café bien plus qu’elle ne le fait, tu traverses la cuisine en te frottant les yeux (Erreur de débutant : ça pique encore plus), direction la salle de bain, dans laquelle tu évites avec toutes les précautions d’usage le pèse-personne (retour de vacances…)  Tu te douches avec une dernière pensée pour ce macho ibérique, qui, après tout te faisait de l’ombre…

Comme tu répètes depuis maintenant 23 jours à ta tribu « En avril, ne te découvre pas d’un fil », et que le « Garde ton casque de ski sur la tête ma chérie, oui, Maman n’en porte pas mais c’est à cause de son brushing, » n’a jamais marché, tu enfiles un pull et tu serres bien ton écharpe autour du coup…

Tu sors de la pièce en jetant un regard rapide au reflet dans le miroir (Quelle connerie, cette crème anti-rides ! Faudrait investir dans une crème minceur !). Et tu retournes dans la salle à manger où ta tribu rose réunifiée à table (La bleue étant déjà au taf ! Y en a qui bosse !!!) rumine sa nuit et quelques céréales… Tu fais le tour de cette quinzaine plutôt réussie… Tu te sers une tasse de café…Tu regardes la vaisselle dans l’évier et te souviens avec nostalgie qu’hier soir, c’était encore les vacances… Tu goûtes ton café… Il est 7h40. Dans 35 minutes, les filles vont à l’école…Tu te dis que ce n’est pas la peine de se précipiter au club de sport ce matin, que ça peut attendre demain… Tu bois une nouvelle gorgée de café…

Encore un peu endormie, les yeux à moitié pleins de lune, elle se retourne vers moi : « Maman, je n’ai pas fini mes devoirs ! Je dois lire le livre que j’ai emprunté à la bibliothèque et je ne l’ai pas fini… »

Il fait grand bleu dehors et pourtant l’air devient électrique. Tu refais mentalement un condensé des vacances en tentant de te souvenir la dernière fois où tu as dit « Faîtes vos devoirs ! » Et là, alors que rien ne bruisse, même pas le vent dans les feuilles toutes neuves de printemps, quelque chose s’écrase dans un boucan de dingue : tes ambitions de mère modèle qui s’effondrent.

Alors quoi ! Jurer par tous les Dieux que, désormais, on ne m’y reprendra plus… Dire à la fontaine que je ne boirai plus de son eau… Faire serment que, dès le vendredi, tous les devoirs seront faits et bien finis… Que nenni !

Accepter son sort et avancer parce que Morphéus avait raison, il y a des choses dans ce monde qui ne changeront jamais.

© Emilie BERD 23 avril 2018

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