Voici ma participation aux 49emes Plumes chez Asphodèle.

Les mots imposés étaient : Flânerie, pacager, liberté, baguenauder, circonstance, enthousiasme, prisonnier, errance, prairie, libellule, céleste, nuage, délire, rencontre, bohème, paria, alouette, gironde, évanescent, agripper.
Je n’ai pas utilisé Gironde
La vie n’est pas un rêve.
« Alors quoi ! Devenir un pantin blême dont les circonstances auraient floué le corps et le cœur désormais évanescents, avec pour unique réalité, les mille chaines que tu auras scellées à tes propres chevilles ! Un ectoplasme, dont la condamnation éternelle serait l’errance, prisonnier dans son délire nostalgique ! Un paria jusqu’au fond de ton âme, sans salut, sans pardon. La colonne vertébrale brisée à l’idée du vertige ! La liberté flagellée par la crainte du risque et les rencontres manquées radotées à l’infini…

Alors quoi ! Laisser ton enthousiasme saigner d’être mort-né ! Laisser tes mains paralysées d’agripper cette maudite corde, de ne jamais lâcher pour une routine bien morne ! Sous prétexte de l’impossible, réduire les possibles. A la seule peur du vide, demeurer toujours du coté glacé du pont ! Evidemment, autant procrastiner, baguenauder et mettre les regrets sur le compte de ta flânerie. C’est si facile de ne voir que les alouettes dans un miroir, plutôt que de se regarder en face !
Tu peux infuser les herbes d’une prairie, mais pas la science ! Tu auras tes moments d’arrogance et de fierté, et, ne te le cache pas, le voyage sera perturbé, les voies célestes ne sont pas sans nuage. Dans le doute, dans le découragement, si l’envie n’y est plus, si l’espoir s’évanouit…Ne te trompe pas de chemin…Repose-toi, ressource-toi…La Bohème n’est pas le seul apanage des bohémiens et la nature inspire tant de choses à un esprit qui respire…Noient tes yeux dans les feuillages…Ne fait-on pas des toiles magnifiques d’animaux qui pacagent, des machines volantes d’insectes comme la libellule, des poèmes d’une eau qui ondule ?

La vie n’est pas un rêve, mais un rêve peut faire une vie. Quelle chose merveilleuse rêves-tu d’accomplir ?«
©Emilie BERD 26 février 2016