C’est le goût du sang dans la bouche, la lame d’acier qui nous touche, la couleur du ciel qui enrage et les bruits qui accompagnent l’orage. Ce sont les tôles qui se froissent, les mains qui se crispent d’angoisse, les hommes écrasés comme des mouches. C’est le goût du sang dans la bouche.
©Emilie BERD
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 35 mots
3- Elément réel : oui et non
Ou plutôt Le Petit Prince…Hier, je suis allée faire un tour dans un grand magasin qui vend des livres.J’en ai acheté un certain nombre dont Le Petit Prince, me disant qu’un livre pareil se devait de traîner dans une maison où il y a des enfants, au milieu des jouets, sur la table du salon, ou à plat, sur le sol, pour permettre aux petits doigts et aux yeux curieux de le dévorer.
Ce matin, je l’ai ouvert et me suis rendue compte (pour ma plus grande honte) que je ne l’avais jamais lu…J’en connaissais bien des passages, mais je ne l’avais jamais lu!
Voilà qui est fait! Je vous laisse imaginer dans quel état j’étais en lisant la fin, je ne vais pas vous faire un dessin!
©Emilie BERD
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 128 mots
3- Elément réel : ok
Je la sens lovée au creux de moi, prête à s’ouvrir, à fondre sur sa proie! Son seul souvenir me terrasse et à chaque assaut, je demande grâce, la supplie de m’oublier, lui hurle de ne plus me plier…Elle est ainsi, fidèle torture, qui vit à l’ombre de mes blessures. Elle est mon détestable corps qui se rappelle encore et encore…Alors, chut, il ne faut plus en parler au risque de la voir s’éveiller.
©Emilie BERD
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 74 mots
3- Elément réel : ok
Voici ma participation au Jeudi Poésie d’Asphodèle, avec (encore) un classique…
La lune blanche
Luit dans les bois ;
De chaque branche
Part une voix
Sous la ramée…
Ô bien-aimée.
L’étang reflète,
Profond miroir,
La silhouette
Du saule noir
Où le vent pleure…
Rêvons, c’est l’heure.
Un vaste et tendre
Apaisement
Semble descendre
Du firmament
Que l’astre irise…
C’est l’heure exquise.
Paul Verlaine, La Bonne Chanson
Aujourd’hui, je suis allée voir une expo sur la Grotte de Lascaux. C’était très émouvant, car on a l’impression de toucher la naissance de l’art, de plier sous notre nature profonde.
Quel rapport avec les rondeurs? Un commentaire de l’exposition indiquait que les rondeurs de cette grotte constituaient des supports adéquats pour les dessins.
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 52 mots
3- Elément réel : ok
Dans le ciel, il était une petite étoile qui adorait la Lune. On ne s’ennuyait jamais avec la Lune. Modeste, sans phare et réfléchie ! La meilleure des amies, et de loin, dans toute la galaxie! Les nuits sans elle paraissaient si tristes! Tristes à en pleurer ! Mais la petite étoile retenait ses larmes, car elle savait que la Lune reviendrait. Et à chaque fois qu’elle retenait ses larmes, à chaque fois, elle se mettait à gonfler !
Une grosse pierre fila tout près d’elle et de sa voix de pierre lui lança: «Attention à toi, tu vas exploser ! »
Mais la petite étoile ne voulait pas pleurer. Elle avait dans l’idée que ses sanglots la noieraient !
« Que deviendraient mes ardents feux ? Sans mystère, je deviendrais toute bleue. Comme cette vieille sphère que je croise parfois, et dont l’incandescence est murée en son cœur. Disparue ma chaleur, je n’aurai pour me réchauffer, que celle du Soleil, s’il veut bien rayonner ! Pas toujours à la hauteur, il se prend pour un Roi ! Voilà ce qui m’arrivera si je pleure ! »
Une comète énorme la frôla et de sa voix de comète lui siffla :
« Je vois bien que vous êtes terrifiée. Mais, très chère, vous allez lâcher ! Et si, par malheur, vous tombez sur la Terre, dispersée à sa surface par son atmosphère, plus que votre masse, c’est votre vie qui va changer! Et croyez-moi, vous n’avez rien à gagner ! Dans quelques milliers d’années, tout au plus, un enfant curieux aura aperçu un de vos morceaux semés par vos caprices. Craignez que dans sa poche, il vous glisse ! »
A l’abri d’une poche ? Sans lumière ?
« Et ce ne sera pour le mieux, soyez-en sûre, car il pourrait aussi bien vous jeter en pâture, vous abandonner au milieu de voyous (entre eux, ils se nomment « cailloux ») descendus des sommets terrestres pour envahir les plaines ou ce qu’il en reste ! »
Sur ce, la comète s’éclipsa.
Cela en était trop pour la petite étoile ! Quelle histoire, cette comète lui racontait là ! D’un coup, elle déversa toutes ses larmes et d’un coup, elle dégonfla ! Pas de destin tragique de planète asservie ! Pas d’étoile étiolée, d’éclat affaibli ! Autour d’elle se dessina un voile drapé qui brillait, insolent, dans la voie lactée…à en faire pâlir l’Etoile du Berger !
©Emilie BERD 27/10/2015
A défaut d’être solaires, ce sont encore les vacances scolaires et il en reste quelques jours ! C’est dommage, le rythme est bien pris, même avec le changement d’horaire! Mais le prochain changement (horreur!) sera pour lundi!
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 34 mots
3- Elément réel : ok
Je ne suis pas une fée du logis, pas une maniaque du rangement et je cuisine pour le nécessaire. Depuis le début des vacances, je m’essaie à la pâtisserie, j’ai donc fait des cookies, mais je n’avais pas remarqué que les ingrédients étaient indiqués pour un régiment, je ne suis pas pâtissière!
Etant à la diète depuis février, j’ai cru m’évanouir à chaque fournée, et il y avait de quoi faire!Pendant que les cookies refroidissent bien à plat, voici deux clichés de cet exploit dont je ne suis pas peu fière!
Tout oeil averti observera que la pâte a été mélangée grâce à un BATTEUR!
Et voilà, le résultat
©Emilie BERD
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 104 mots
3- Elément réel : ok
Aujourd’hui, je suis allée vérifier chez Asphodèle, s’il y avait la Poésie du Jeudi, cette semaine. Comme il y a bien poésie, ce jeudi (et que mes enfants étaient partis en vélo avec leur Papa), j’ai commencé à chercher une poésie dans mes (quelques) livres…Rien ne me plaisait vraiment, alors j’ai poursuit mes recherches sur Internet, et, par un curieux concours de circonstances, je me suis perdue. Je n’ai pas encore de poésie pour jeudi, mais j’ai un indémodable trésor. En cliquant sur le lien (si je n’ai pas fait de fausse manipulation), c’est parti!
http://www.youtube.com/watch?v=wp43OdtAAkM
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 35 mots
3- Elément réel : ok
Cette consigne m’a fait penser à un mot, un gros mot qui désigne une bouche, pleine de dents acérées, qui avale tout avec un appétit féroce. En un mot, la « gueule« ! De ce mot, je devrais donc en faire cent, du moins sur son sens. J’interdis à mes enfants de le dire concernant un être humain, car, dans ce cas, ce n’est pas très respectueux. Pourtant, s’agissant d’un animal, ayant une grande bouche, l’utilisation de ce mot est tout à fait correcte. (Dans ce sens, l’expression « grande gueule » est un pléonasme et l’invective « Ferme ta gueule » est un réflexe de survie!). Sans aller jusqu’à me battre, dents et ongles, pour la réhabilitation de ce mot, je m’interroge! Méprise-t-on autant les animaux qu’un mot qui leur convient devient, à notre endroit, une insulte? C’est bête, non?
©Emilie BERD
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1- Ecrit sur le vif : ok.
2- Moins de 100 mots : 135 mots Oups
3- Elément réel : ok
LES PETITS CAHIERS D'EMILIE 