Participation à la Poésie du Jeudi de Dame Asphodèle
Mon âme a son secret, ma vie a son mystère,
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j’ai dû le taire,
Et celle qui l’a fait n’en a jamais rien su.
Hèlas ! j’aurai passé près d’elle inaperçu,
Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire ;
Et j’aurai jusqu’au bout fait mon temps sur la terre,
N’osant rien demander et n’ayant rien reçu.
Pour elle, quoique Dieu l’ait faite douce et tendre,
Elle suit son chemin, distraite et sans entendre
Ce murmure d’amour élevé sur ses pas.
À l’austère devoir pieusement fidèle,
Elle dira, lisant ces vers tout remplis d’elle :
« Quelle est donc cette femme ? » et ne comprendra pas.
Félix ARVERS (1806-1850) Mes heures perdues
Monesille a choisi un poème de Stéphane Mallarmé.
C’est beau et triste…l’amour impossible encore une fois !
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Extra et tout à fait en réponse à Danny Laferrière ! je ne connaissais pas du tout Felix Arvers je viens d’aller jeter un coup d’oeil sur l’article,
Je relis ! toujours à ses côtés et pourtant solitaire ! C’est d’une musicalité et d’une vérité peu commune.
Bises
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C’est frémissant comme du Maeterlinck, avec cette touche éthérée du symbolisme.
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